Nos forêts françaises
Nos forêts françaises suscitent de nombreuses questions. Par qui sont-elles gérés ? Quelle biodiversité se cache derrière celles-ci ? Ou encore qui s’occupe de leurs régulations et pourquoi cela est-il nécessaire?
Nous allons ici vous donner quelques points importants sur le fonctionnement de ces territoires souvent méconnus.
Le territoire français est aujourd’hui recouvert par plus de 16 millions d’hectares de forêts, ce qui représente plus de 30% de l’ensemble du territoire. Ces forêts appartiennent pour la plupart à des propriétaires privés, à plus de 75%(soit 12,5 millions d’hectares). À ce titre, la France figure parmi les pays qui ont le plus fort taux de forêts privées en Europe.
Malgré la mondialisation et la pollution qui ne cesse de s’accroître ces dernières décennies, nos forêts ne cessent de s’étendre. Leur superficie a plus
que doublé en l’espace de deux siècles. Chaque année et encore aujourd’hui, nous gagnons encore des hectares de forêts à hauteur de 0.7% supplémentaire par an, ce qui est assez paradoxal lorsqu’on regarde l’actuelle situation écologique du monde.
Notre pays est doté d’une richesse de biodiversité très diversifiée. On compte plus de 140 espèces d’arbres recensées ainsi que 73 espèces de mammifères et 120 espèces d’oiseaux. Il est important de comprendre que plus de 30% de l’ensemble de cette biodiversité nationale est rassemblé dans ses forêts. Il est donc essentiel de les préserver avec une vision de gestion durable.
Qui s’occupe de la gestion des forêts françaises ??
Les premiers acteurs qui interviennent dans la gestion du patrimoine forestier français sont les coopératives forestières françaises. A ce jour leurs rôles sont très variés et se composent d’une multitude de métiers divers. On retrouve en amont tous les métiers qui nécessitent un travail en forêt : les ouvriers de sylviculture qui effectuent les travaux d’entretien, de plantation et d’élagage. Ensuite, il y a les métiers plus spécialisés dans l’exploitation forestière, notamment les bûcherons et les débardeurs, ainsi que tout un panel de métiers d’encadrement : chef de chantier, logisticien, acheteur de bois et le conseiller ou gestionnaire forestier.
Ce dernier accompagne les propriétaires de parcelles privés dans les choix de gestion, avec une approche essentiellement patrimoniale. Il intervient également sur des missions d’estimation et de cartographie des propriétés forestières, notamment pour établir les documents de gestion durable et accompagner le propriétaire dans une démarche de certification.
En aval, on trouve les métiers du transport et de la transformation du bois, de la scierie aux entreprises de mise en œuvre et de distribution des produits à base de bois. Les activités liées à la forêt sont donc assez variées et représentent une économie importante de 400000 emplois en France.
Quel rôle pour les chasseurs ? ?
Les forestiers s’appuient également sur le travail des chasseurs pour garantir un équilibre entre le gibier et la végétation. La préservation de cet
équilibre est indispensable pour renouveler les forêts. Aujourd’hui, 40 % d’entre elles sont en déséquilibre. Les animaux sauvages affectent énormément la flore (ils impactent des jeunes plants ou des essences indispensables pour que la forêt soit capable de s’adapter au climat de demain) sans parler de leur impact sur l’agriculture. La fédération française de chasse a indemnisé à hauteur de 77 millions d’euros en 2020 les agriculteurs ayant subi des ravages sur leurs exploitations dû aux animaux sauvages. Il est donc nécessaire de les réguler pour permettre à la biodiversité de pouvoir se développer de manière équilibrée.
Si nous regardons la situation dans son ensemble, on constate qu’aujourd’hui nos forêts françaises se portent très bien. Elles ne cessent de se développer et la biodiversité y est très riche et développée. Cependant l’une des problématiques principales de ce sujet réside dans la régulation de ses écosystèmes. En effet, au regard des chiffres, 40% d’entre eux sont en déséquilibre. Peu de mesures sont prises pour pallier ce problème et le risque est de perdre à terme la stabilité de ce système. Les conséquences pourraient être terribles car elles amèneraient à la perte partielle ou totale d’espèces de la faune et de la flore.